LE PRIEURÉ DE LARNAGE ET LA CHAPELLE DE L'HERMITAGE
En 1868, l'annuaire de la noblesse de France, de M. BOREL D'HAUTERIVES, archiviste-paléographe, publie une notice historique sur la famille MURE de LARNAGE. On y apprend que François MURE s'établit à TAIN vers 1524 et devint propriétaire des vignes de l'Hermitage.
Voici ce qu'on peut lire sur son descendant Claude-François de MURE:
"Noble Claude-François Mure, seigneur de Larnage, Herpieux et Humilian, sieur du Colombier, fut lieutenant au régiment de Chenelaye, par brevet du 31 mai 1718, puis conseiller du roi, maire et châtelain de Tain. C'est lui qui acquit, vers 1766, du comte de LA FOREST de DIVONNE la terre et seigneurie de Larnage, dont sa postérité a continué à porter le nom. Cette terre située dans le baillage de Saint-Marcelin était primitivement un arrière-fief mouvant de l'ancienne baronnie de Clérieu. Tombée dans le domaine Delphinal aprés l'extinction des maisons de Clérieu et de Poitiers, elle avait été inféodée par le dauphin HUMBERT II à Jacques BRUNIER, son chancelier. Vers 1710 elle passa de la famille BRUNIER au comte de MONTGIRAUD, l'un de ses créanciers, qui la vendit aux LA FOREST de DIVONNE".
L'annuaire de la noblesse de France nous donne également une information intéressante sur le prieuré de Larnage (prieuré d'Humilian):
"Il existait autrefois sur le coteau de l'hermitage une chapelle sous l'invocation de Saint-Christophe. Elle était une dépendance du prieuré de Larnage ou de Saint-André d'Humilian. qui appartenait au chapitre de Saint-André-le-Bas, de Vienne, dont les droits à cet égard furent confirmés par deux bulles du pape Pascal II, des nonnes 1100, et du pape Calixte II du 17 des calendes de mars 1120. En 1225, la reine Blanche, mère de Saint-Louis, écrivit aux chanoines de Saint-André-le-Bas pour leur recommander un chevalier de sa cour nommé Henri-Gaspard de STERIMBERG, qui désirait se retirer du monde, et les inviter à lui assigner un endroit de leur juridiction où il pût bâtir un ermitage et y servir Dieu le reste de ses jours. Les chanoines lui ayant conféré le petit bénéfice de la chapelle de Saint-Christophe, il y bâtit la cellule et l'ermitage dont le nom est depuis resté au côteau qui domine la ville de Tain".